Le pays des Vans, un territoire qui offre une multitude de petits villages bordés de forêts de châtaigniers, des paysages alternant reliefs des monts cévenols et paysages méditerranéens.

LE FRONTAL

Petit hameau de la commune de Malons et Elze, situé à 600 m d’altitude, au milieu des châtaigniers, très proche de l’Ardèche méridionale (Les Vans).

Un village presque désert où passe de temps en temps un labrador solitaire en promenade qui vient quémander un bref câlin !

La chapelle

Histoire de la Chapelle par Paulette Lamarre

« Cette mésaventure est arrivée à nos arrière-arrière-grands-parents lorsqu’ils étaient enfants :

Ils allaient à l’école.  Chaque fois qu’ils avaient un livre ou un cahier neuf ils les retrouvaient le lendemain complétement inutilisables : toutes les pages étaient détachées et s’envolaient, se dispersaient au gré du vent.

L’école se trouvait en contre-bas du village entre la Chapelle actuelle et la Ganière (cours d’eau).  Seules quelques pierres témoignent encore de son existence.

Les parents éprouvés par de telles manifestations se consultèrent et pensèrent à une malédiction du ciel.

Ils se réunirent, réfléchirent et le fruit de leur réflexion les amena près des ruines d’une ancienne Chapelle juste au dessus de l’école. « Cette malédiction est un avertissement, il nous faut reconstruire la Chapelle » déclarèrent-ils.

C’était en l’an 1848. Et toutes les familles du village se mirent à l’ouvrage. 198 habitants furent témoins de cette entreprise.

Sous la direction de Célestin Régis, arrière-arrière grand-père de Gabriel Régis qui joua le rôle d’architecte.  Toutes les compétences furent utilisées : maçons, charpentiers, couvreurs, menuisiers pour la tribune, les deux confessionnaux et la porte.  La Chapelle fut terminée en 1870.

Les bâtisseurs ont pu être fiers de leur œuvre : la Chapelle est élégante, a des proportions harmonieuses.  Les caractéristiques de l’architecture ont été respectées avec les arcs boutants, les fenêtres tantôt inspirées de l’art roman, tantôt de l’art gothique et son porche avec la clef de voûte.

100 ans se sont écoulés……

En 1978 les habitants du Frontal, les résidents secondaires sous l’impulsion de Monsieur Perrier, entrepreneur de maçonnerie ont voulu éviter une ruine. Eux aussi, comme leurs ancêtres, se sont mis à l’ouvrage. L’intérieur de la Chapelle n’a pu être restauré, la voûte s’étant effondrée. Deux statues ont été miraculées, ainsi que les décorations observées sur les débris de la voûte d’un style d’inspiration Saint-Sulpicienne.  Le coq et la cloche gardent le secret de leur origine.

Depuis 1978, les habitants du village du Frontal ont créé une association amicale et chaque année ils organisent une fête au profit de la Chapelle et de son site.

Actuellement la Chapelle est couverte, elle dispose d’une tribune, d’un 2^ème niveau avec un escalier pour y accéder.  Un artisan du pays nous a réalisé une superbe porte.  Le parvis est dallé.  Je précise que la toiture et le dallage ont été faits bénévolement par quelques habitants du village. »

Cette chapelle m’a permis aux heures les plus chaudes de jouer du piano au frais ! Un piano qui a déjà bien vécu est en libre-service, un beau cadeau du hasard. J’ai pu y répéter l’andantino con moto de la sonate de Mel Bonis pour flûte et piano à l’attention des grillons et des nombreux moustiques attirés par la fontaine à proximité de la chapelle !

La nuit tombée, il y a intérêt à disposer d’une lampe de poche pour circuler dans les ruelles dépourvues d’éclairage public ! Mieux encore c’est l’endroit idéal pour observer les constellations d’étoiles par nuit claire.  Ce petit hameau compte quelques astronomes bien équipés et passionnés qui se postent devant la chapelle pour observer leurs étoiles favorites.

LA COSTE

Village magnifique aux habitants raréfiés….

GIBELIN

De belles ruines, pas une âme, ce village qui n’est pas mentionné sur les cartes est difficile à trouver, heureusement qu’un GPS  a permis de ne pas se perdre !

Pas très loin des ruines nous avons aperçu quelques ruches modernes et non les belles ruches traditionnelles en tronc de châtaignier coiffé d’un couvercle de lauze comme on peut en voir au musée Castanea de Joyeuse.

On peut imaginer le mobilier en bois de châtaignier qui devait se trouver dans ces vieilles bâtisses (musée Castanea).

Site intéressant sur l’architecture rurale d’Ardèche.

http://www.medarus.org/Ardeche/07genera/07genTex/pawconstr.html

JURA : MONT D’OR.

Départ : Chalet le Flocon (1.193 m).

Distance : 10 km.

Traversée d’alpages….il faut du lait de vache de qualité pour fabriquer le fromage « Mont d’Or » !

Situé à 1.463 m, le Mont d’Or est le plus haut sommet du massif jurassien dans le Doubs.

Depuis les crêtes, panorama sur les sommets environnants, Suchet, aiguilles de Baulmes, dent de Vaulion….ainsi que sur les Alpes.

A quelques mètres de la frontière suisse.

HAUT-JURA : BOIS D’AMONT.

Départ : musée de la Boisselerie : 12, rue du Petit Pont à 39220 Bois d’Amont.  http://museedelaboissellerie.com/

Musée intéressant sur le travail du bois dans la région: boîtes (à fromage et autres), boîtes pour horloge, skis en bois, tavaillons (tuiles de bois servant de revêtement sur les toitures et les façades comme isolant thermique et en protection contre les intempéries).
Permet de découvrir l’évolution des techniques et des usages liés à l’ingéniosité des habitants du Bois d’Amont, à leurs savoir-faire artisanaux de transformation du bois.

Altitude de départ : 1.050 m.

Pas de GPS fonctionnel vu l’incursion en Suisse.

Lac des Rousses

Vache en habit, recouverte de brillantine, portant un diadème….jour de fête ?

Creux des Croue : 1.370 m.

Nous nous sommes perdus…..au lieu de se diriger au pied du Mont Salat….nous avons erré en Suisse !

Les totems rencontrés nous ont jeté un mauvais sort!

Retour au crépuscule !

Ces deux randonnées sont situées à la frontière avec la Suisse, zones propices à la contrebande dans le passé.

Au cœur du massif jurassien cohabitaient autrefois contrebandiers et douaniers (les gabelous), prêts à tout pour accomplir leurs missions respectives malgré les dangers.

On y pratiquait la contrebande du sel (risque de finir aux galères ou même la peine de mort), du tabac, des allumettes (danger de mise à feu involontaire par frottements intempestifs lors du transport à dos…brûlures), de montbéliardes (veaux – passage obligé par les échelles de la mort en portant un veau sur le dos pour éviter les douaniers).

Site sur l’histoire de la contrebande très détaillé : http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/metiers/contrebande.htm#allumettes