Source : http://malons-et-elze.fr/les-activites/les-sites-historiques/

Quelques éléments de l’histoire de Malons-et-Elze de ses hameaux.

La partie le plus élevée du territoire de Malons est parcourue par une draille qui conduisait l’estive des moutons de la plaine vers le mont Lozère. Sur le plateau du mas de l’Ayre, des pointes de flèches font remonter l’histoire du peuplement de cette commune entre -2800 et 1000 avant notre ère. Les premiers habitants ont donc été des bergers qui ont gravé des figures et autres symboles sur les rochers du Serre de Taravel.

Malgré les fortes pentes, tout le territoire est mis en valeur avec la création de terrasses (les faïsses) sur lesquels petit à petit la châtaigneraie va devenir dominante au XVIe et XVIIe siècles. Un immense travail, toujours à recommencer, pour lutter contre les pluies démolisseuses de murailles, visibles encore sur les faïsses du Frontal. Les différentes altitudes de la commune permettent une production variée de bois, de châtaignes, de seigle et même des oliviers et des noyers. Autour des valats (ruisseaux) de nombreux jardins arrosés par les béals (rigoles). Une polyculture permet la survie. Le compoix (ancêtre du cadastre) de 1694 dénombre 163 propriétaires et 50 à Elze, une population estimée alors à environ 1000 habitants.

La petite ère glaciaire (1680-1715) cause un grand nombre de décès à cause de la disette : grains gelés en terre et châtaigniers détruits. La peste de 1721 touche La Rousse et Bournaves. Le XVIIIe siècle est une meilleure période avec la plantation de mûriers ce qui permet l’élevage des vers à soie dont les cocons sont portés aux filatures des Vans, la mise en exploitation des mines du mas de l’Ayre (plomb argentifère) et la construction de l’église du Frontal. La population s’accroît ce qui entraîne une émigration des Malonais vers le plat pays pour faire les « saisons », ou définitivement.

Le XIXe siècle est le siècle des changements : enfin l’école s’installe durablement à Malons et essaime dans les hameaux plus éloignés : Elze, Cessenades, Le Frontal, Le Salzet et Elze. Elze construit son église. Des chemins sont viabilisées permettant de désenclaver les hameaux. Malons a un record de 80 km de routes communales à entretenir. Les vers à soie et les châtaignes donnent l’illusion de continuer à vivre au pays, peu de Malonais émigrent vers les mines. La commune atteint son maximum de population en 1866 (1220 h), puis assez rapidement c’est la dégringolade. Celle-ci est accentuée par le reboisement obligatoire des pâturages qui pénalise les éleveurs de moutons. La guerre de 1914-18 accentue la désertification. Avec 43 morts aux combats, la commune fait partie de celles qui ont payé chèrement, dans le canton (de Génolhac).

Petit à petit, au vu des recensements de populations, les maisons ferment. Dans des hameaux éloignés, Le Faget, la Boissière, Le Furgon, Vézoles, Elze, Cessenades, Bournaves, Pialouzet, La Plaisse, Liquemiaille, Rimbals ou Serres, ne vivotent plus que des anciens. Le creux de la vague est atteint en 1968 avec moins de 100 habitants, chiffre encore difficile à surmonter au XXIe siècle. Malons et Elze ont aussi bénéficié de la vague hippie des années 1970, on les appelait « les bourruts » qui ont permis de maintenir la commune, mais se sont peu enracinés. Depuis ces années, d’autres populations, les vacanciers, les résidents secondaires, les revenus au pays et aussi les nouveaux ruraux qui développent une agriculture de proximité, animent la commune et rassemblent la population et leurs amis, lors de la fête votive de la St Pierre ou la fête du Frontal. Des hameaux ont été restaurés, souvent en essayent de préserver le caractère des maisons et des fermes.

VILLAGE DE NAVES

Source: Ardèche.com

Naves est un petit hameau médiéval, au pied des Cévennes, tout au sud du département de l’Ardèche à 2 km des Vans, accroché au 1^er relief des Cévennes (partie sud-est du massif central), entouré par des collines plantées d’oliviers.

Le hameau est édifié sur une colline érodée par le cours de 3 ruisseaux : la Malarce, le Dulovy et le Bourdaric, un affluent du Chassezac.

Naves avait autrefois un rôle défensif.  En effet, le village aurait possédé successivement 3 châteaux.  Seul le 3^ème du XIIe siècle construit au sud-ouest, à l’écart du village résistât plus longtemps et on peut apercevoir de nombreuses traces de vestiges. Il était composé d’un anneau de maisons reliées par un mur d’enceinte, la plus grande était celle des seigneurs de Naves.

Naves connut son heure de gloire au XIXe siècle avec le développement de la sériciculture (élevage de vers à soie).  Maintenant, vous pouvez flâner à travers ses ruelles étroites et pavées faites de calades et de passages voûtés, de jardins en cascades, et découvrir une cheminée cévenole.

L’église Saint-Jacques-le-Majeur de Naves est l’une des plus anciennes du pays des Vans (XIIe).  Elle est l’expression de l’art roman primitif.  Détruite plusieurs fois, elle fut en partie reconstruite au XVIIe siècle avec son clocher en pierres de taille de grès.  Elle comporte un riche mobilier dédié à Saint-Jacques le Majeur et son pèlerinage, un tableau et une statue du XIXe siècle de Saint-Jacques.

CIRQUE DE NAVES

Source: panneaux le long du géosentier.

Début septembre par une chaleur étouffante : 5,4 km - dénivelé : 356 m.

Dans le milieu calcaire, les plantes de garrigue abondent : buis, thym, pistachier, genévrier, genêt, scorpion….typiques du bassin méditerranéen.  Cet ensemble floristique forme un état intermédiaire de végétalisation entre la pelouse et la forêt.  La garrigue actuelle s’est installée sur des terrains qui étaient autrefois cultivés ou pâturés.

Les terrains en pente de la Cévenne ardéchoise ont nécessité à partir du XVIIe siècle, des aménagements pour une agriculture en pleine expansion.  Des habitats sont implantés, des terrasses en pierre sèche (sans mortier de liaison entre les pierres) sont édifiées, ainsi que des systèmes d’irrigation sous forme de canaux car la maîtrise de l’eau, trop rare ou trop abondante, est cruciale dans la région.  Enfin des calades, ces allées empierrées, sont construites et permettent de relier les différents ouvrages.

La châtaigneraie en bordure de faille : du moyen-âge à aujourd’hui :

La nature du sous-sol conditionne le relief et la couverture végétale.  Dans cette zone broyée de bordure de faille, une flore diversifiée s’implante dont un arbre emblématique : le châtaignier qui pousse communément sur les terrains métamorphiques voisins.  Au moyen-âge, les populations cévenoles en développent la culture.  Les châtaignes formeront une ressource alimentaire essentielle.  En Ardèche, 65 variétés de châtaignes existent, parmi lesquelles la Bernarde des Vans ou encore la Précoce ronde des Vans.  Mais à la fin du XIXe siècle, une série de crises sanitaires et climatiques ravage les châtaigneraies.  Dans les années 1980, grâce à l’opiniâtreté des castanéiculteurs, la reconquête s’amorce et perdure aujourd’hui.

Durant une vingtaine de millions d’années, des dépôts marins se forment qui donnent aujourd’hui une série de strates de plus de 200 mètres de haut, parmi les plus complètes de France.

En coupe : superposition de marnes, de calcaires et de marnes alternés et vers le haut, de calcaires argileux en bancs épais.  Les géologues appellent cette succession de terrains sédimentaires : la trilogie callovienne.

Ces niveaux reposent sur des couches plus anciennes (Bathonien de – 164 millions d’années) et sont surmontés de dépôts plus récents (Oxfordien de  - 146 millions d’années).

Fossiles :

Ammonites, bélemnites et échinodermes peuplent ces anciens fonds marins.

Au Jurassique (- 160 millions d’années), la région est sous les eaux chaudes de l’océan Téthys.  Un écosystème varié et complexe est en place avec des requins, des oursins, des éponges, des ammonites, des bélemnites ou des crocodiliens…

Dans cet océan, les ammonites sont les animaux les plus nombreux.

Au fil du temps, des sédiments se déposent au fond de l’océan et forment des couches successives- ou strates – de calcaire, de marne et de calcaire marneux, contenant pus ou moins d’argile.  Ce processus est nommé sédimentation.

Après le retrait marin, l’érosion transforme progressivement le relief jusqu’à sa forme actuelle.  Mais les bancs calcaires conservent aujourd’hui encore les fossiles des espèces marines disparues.

Le hasard fait parfois bien les choses : la lecture en cours d’un roman en rapport avec les fossiles ! Et donc j’ai marché en inspectant le sol attentivement en espérant trouver quelques beaux exemplaires. Roman distrayant et instructif.

« Prodigieuses créatures » de Tracy CHEVALIER, une biographie romancée de Mary ANNING, basée sur des faits réels:

« Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorcet battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » dont l’existence remet en question toutes les théories sur la création du monde.  Très vite, la jeune fille issue d’un milieu modeste se heurte aux préjugés de la communauté scientifique, exclusivement composée d’hommes, qui la cantonne dans un rôle de figuration.  Mary Anning trouve heureusement en Elizabeth Philpot une alliée inattendue.  Cette vieille fille intelligente et acerbe, fascinée par les fossiles, l’accompagne dans ses explorations.  Si leur amitié se double peu à peu d’une rivalité, elle reste, face à l’hostilité générale, leur meilleure arme. »