Les randonnées ont été élaborées sur base des itinéraires « les châteaux à vélo – La Loire à vélo », carte et descriptif sommaire proposés par les Offices du Tourisme de la région.
"Si la Sologne émaillée de somptueux châteaux, de riches manoirs, de villages coquets nous paraît une région riante, il ne faut pas oublier qu’il n’en a pas toujours été ainsi : jusqu’au milieu du siècle dernier, la Sologne était une région déshéritée, une immense lande parsemée d’étangs marécageux. Les routes y étaient rares et on s’y embourbait facilement. L’humidité excessive rendait difficile toutes les cultures. Certes, la Sologne était un vrai paradis pour le gibier et les chasseurs mais la population y vivait d’autant plus mal que le pays était infesté de moustiques et que les épidémies s’y propageaient très rapidement. Il fallut attendre Napoléon III pour que l’on entreprenne des travaux d’assainissement : cailloutage des chemins, drainage des marécages nettoyage des étangs, reboisement en pins maritimes, pins sylvestres et bouleaux, creusement du canal de la Sauldre, fertilisation des terres grâce aux calcaires du Berry et de l’Orléanais, tracé de nouvelles routes…Ces mesures draconiennes permirent également d’enrayer le paludisme qui avait fait son apparition et la région se repeupla petit à petit."
RANDO 1: AU PAYS DE RABOLIOT
Bracieux - Fontaines-en-Sologne - Bauzy
Territoire sauvage et tranquille, la Sologne est recouverte de forêts giboyeuses et de nombreux étangs.
Après une bonne chasse, du repos au château avec un petit air de musique :
Jacques HOTTETERRE
1673-1763
Originaire de La Couture, dans l’Eure.
Basse de viole et basson de la Grande Ecurie, Grand hautbois du Roi, en 1717, flûtiste de la chambre.
Nombreuses compositions pour flûte traversière (avec ou sans basse ajoutée).
GAVOTTE de Jacques HOTTETERRE
Grâce à ses plans d’eau préservés, la Sologne abrite aujourd’hui une faune et une flore inestimables : 220 espères d’oiseaux (dont 140 espèces nicheuses), 1200 espèces de plantes dont certaines remarquables, comme la fougère osmonde royale et le droséra, une 50taine de mammifères (ragondins, rats musqués, renards, blaireaux), une 10zaine de reptiles et autant de batraciens y ont élu domicile.
Une bonde: ouverture à la partie basse d’un étang, tampon bouchant cette ouverture.
La Sologne traditionnelle de Gérard Bardon :
Les Berrichons appelaient les Solognots « Vent’ pelé », les Beaucerons, eux, les surnommaient « Mangeux de caillé », c’est dire si ceux-ci n’étaient pas réputés pour leur force et leur carrure. Ce surnom de « Mangeux d’caillé » venait certainement du fait que le Solognot faisait grande consommation de lait tourné. Mais le plus souvent le Solognot était affublé d’un surnom beaucoup plus mystérieux : « Ventre Jaune ». Était-ce à cause de sa sous-alimentation qui finissait par lui donner un teint terreux, brûlures du soleil récoltées dans le dur travail des champs. Nous préférons une source plus poétique dans les nombreux genêts qui poussent ici et là dans les landes solognotes.
Cela résumait bien les difficultés de vivre dans cette région très humide, souvent insalubre, à l’écart des grandes routes de passage et qui explique pourquoi il a conservé si longtemps tant de croyances, d’interdits et de traditions.
Jusqu’au milieu XIXe siècle, misère matérielle, misère physique et misère intellectuelle s’additionnent. À cette époque, le juge de paix de Lamotte-Beuvron indique que la quasi totalité de la population est illettrée, à peine 1% des hommes sait lire et écrire, et beaucoup moins encore chez les femmes. La fréquentation scolaire est très faible, surtout lorsque les travaux des champs battent leur plein. De la Restauration à la troisième république, l’analphabétisme recule de façon significative. Le développement de l’instruction va entraîner un changement significatif de comportement et lorsque débute le XXe siècle, les paysans de Sologne agissent et pensent comme la plupart des paysans français.
Si l’on a pu remarquer que le Solognot était défiant, rusé, moqueur, on peut signaler qu’il possède quelques qualités importantes comme celles du coeur, ainsi qu’une grande finesse d’esprit et le corollaire de ses défauts une grande indépendance de caractère et une grande prudence. On ne rentre pas facilement chez le Solognot, mais lorsqu’on rentre, on s’y sent bien. Il tire sans doute son caractère secret et méfiant de l’isolement de la région, de la pauvreté de son sol, de la misère engendrée qui ne se seront véritablement rompus qu’au début du XXe siècle.
Voici la Sologne traditionnelle dans ses moeurs, ses coutumes, ses habitudes, ses loisirs, son parlage, ses traditions, ses croyances, ses superstitions, ses hommes et ses femmes…
A écouter : les niais de Sologne de Jean-Philippe RAMEAU : pièces de clavecin avec une méthode pour la mécanique des doigts – 1724.
Le dictionnaire de Furetière (1690) dit : « On appelle proverbialement un « niais de Sologne », celuy qui se trompe à son profit ».
Créés au Moyen-Age par les moines bénédictions à partir de dépressions naturelles, les étangs solognots servaient à abreuver les troupeaux et à développer l’élevage de poissons d’eau douce.
RANDO 2 : DE LA SOLOGNE A LA TOURAINE.
Château de Villesavin
Le château de Villesavin a été construit pour Jean le Breton, secrétaire des finances de François 1er. En 1525, il est fait prisonnier durant la bataille de Pavie et se retrouve enfermé dans la même forteresse que François 1er. Lorsque les 2 hommes reviennent en France, François 1er nomme Jean le Breton gouverneur des travaux de Chambord. Il devra alors relancer ce chantier interrompu pendant 27 mois à cause des guerres d’Italie, le superviser et payer les ouvriers. François 1er lui offre aussi les terres de Villesavin afin d’y construire ce château. Jean le Breton fait ensuite appel à quelques ouvriers et artisans français et italiens de Chambord pour le construire (1527-1537). Le château de Villesavin sera surnommé « la cabane de chantier de Chambord ».
Un air de flûte pour les châtelains qui ont succédés le seigneur de Villandry au château !
Michel BLAVET
1700-1768
Flûtiste virtuose, nombreuses compositions pour la flûte traversière (sonates, concerto)
En 1736, il est ordinaire de la musique du Roi. En 1738, il entre à la musique du Roi.
MINUET DE MICHEL BLAVET.
Selon la légende : une pierre tombale, située à l’entrée du château, serait la dernière demeure d’un officier de l’époque Napoléonienne, prisonnier sur parole, devenu ami des châtelains de Villesavin et enterré avec toute l’amitié du cœur d la châtelaine.
Poème gravé sur la pierre tombale :
Loin de ceux qu’il aimait dans un lointain séjour,
Un captif en ce lieu compta sa dernière heure,
Sous ce gazon loin d’eux : un exil sans retour
Marqua sa dernière demeure.
Se pourra-t’il du moins que pour lui la pitié
Dérobe ici, parfois là, des tristes pensées,
Des larmes que jamais l’amour ou l’amitié
Sur sa tombe n’aura versée.
L’âme monte au ciel
L’homme reste ici.
RANDO 3 : ENTRE VIGNOBLES ET CHATEAUX : CELLETTES – CHITENAY.
Eglise de Bourg
Le nom de Cellettes vient de « cela », la cellule de l’ermite. Dès le VI ème siècle, un ermite, Saint Mondry se serait installé sur les bords du Beuvron.
Des 18 châteaux privés qui forment la « couronne » de Cellettes, un seul se visite : le château de Beauregard, célèbre pour sa galerie de portraits.
Eglise de Cellettes
Le nom de la commune viendrait de l’ancienne présence de nombreux châtaigniers sur son territoire et d’une exploitation de la châtaigne jusqu’aux alentours du XVIIIè siècle. Du latin « castanea »(châtaigne), Chitenay portait anciennement le nom de Villa Castanea.
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